En parallèle de la réouverture de la maison suite aux travaux d’aménagement et la reprise de la saison culturelle 2018/19, la Fondation suisse / Pavillon Le Corbusier fête ses 85 ans en 2018.
A l’occasion de cet évènement spécial, deux artistes issus de disciplines différentes partageront leur interprétation ou réappropriation des lieux au travers du prisme de l’art et de la danse.
Samedi 20 octobre à 14h30 : Vernissage de l’exposition “Rideau Bavard” de l’artiste suisse Martin Chramosta
Le grand mur est peuplé par des êtres ailés, des mains, des cellules osmotiques, des proto-architectures abstraites. Il y a des anges et des diables, un grand nez, des carrés et des ronds. Mais également des lettres, on y lit : “Garder mon aile dans ta main”. Des couleurs patinées harmonisent les formes de ce post-cubisme étendu dans une tonalité flintstoneiesque.
Devant ce mur, un rideau métallique est mis en scène, cachant des parties de la fresque de Le Corbusier. On voit des oiseaux et des clôtures, des poules, des perroquets, des paons. L’aluminium brille et le métal émet des sons au travers de “la peinture du silence”, il apporte la verbosité et la rumeur. C’est un rideau bavard.
“Rideau Bavard” est une intervention de Martin Chramosta devant l’oeuvre murale “La peinture du Silence” de Le Corbusier dans le Salon courbe du Pavillon suisse.
Martin Chramosta (Zürich, 1982) a étudié les Beaux-Arts et l’Art et la médiation à Bâle, Berne et Vienne. Il a été artiste en résidence à la Fonderie Darling à Montréal, le Quartier21 à Vienne et à la Cité des Arts à Paris. Ses oeuvres ont été présentées entre autres au Kunsthaus Baselland, à la Humboldt Galerie à Berlin, au Uppsala Konstmuseum, au Kunstverein Heidelberg, à La Rada à Locarno, aux Swiss Art Awards, à la 68e édition de Jeune Création à Paris, à Rinomina Paris, au LLLLLL à Vienne et au Prix Suisse de la Performance. En 2017, il était enseignant à l’Université des arts appliquées de Vienne. La même année, il est devenu lauréat du Kunst Preis Riehen. Martin Chramosta travaille surtout dans les domaines de la sculpture, du dessin et de la performance.
Exposition du 20 octobre au 2 décembre 2018
Tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 17h
Entrée libre et gratuite
Dimanche 21 octobre à 14h, 15h et 16h : “Promenade architecturale, regards croisés” par la compagnie L.Michel. Avec Lisiane Michel et Micheline Lelièvre.
La Fondation suisse comme toutes les créations de Le Corbusier sont des sites qui laissent libre cours aux inventions de l’artiste interprète. Ses concepts architecturaux, l’histoire des édifices sont sources d’inspiration nourrissant continuellement l’imaginaire. Le mouvement y fait écho. L’interaction avec le spectateur apparaît essentielle afin qu’il puisse porter un autre regard sur l’architecture du lieu et faire l’expérience sensorielle d’une promenade architecturale. Avec une mise en scène de deux points de vue artistiques, une double lecture de l’espace, des lignes, de la perspective, de la transparence… un hommage aux pensées de l’architecte.
Durée env. 40mn
Réservation obligatoire auprès de la Fondation suisse à contact@fondationsuisse.fr
Après avoir suivi une formation en danse classique, Lisiane Michel se forme à la pratique de diverses techniques de danse contemporaine. Elle est interprète pour les compagnies Tournesol, D de Raphaël Kaney-Duverger, Micheline Lelièvre, LLE d’Armelle Devigon… et collabore avec des artistes plasticiens comme Will Menter, Carine Guimbard… Elle s’oriente aussi vers l’écriture chorégraphie et crée un premier duo en binôme avec A. Boulanger en 2002. Deux soli suivront dont Razh2o qui prend place sur l’eau et s’intègre dans le paysage sans le perturber. Intéressée par la pédagogie, elle se forme en écriture du mouvement Pierre Conté dont elle se sert comme d’une boîte à outils pour donner aux élèves des clés de composition dans le langage abstrait de la danse contemporaine. Et puis, une thèse en ostéopathie a été soutenue en 2015 à Montréal au Québec.
Très vite Micheline Lelièvre s’est engagée dans la chorégraphie. L’intérêt pour la construction de danses et les rencontres transversales l’ont amenée à créer dans des cadres très variés. Atypique dans son mode de fonctionnement, elle a toujours privilégié la recherche chorégraphique. C’est ainsi qu’elle a créé des danses sur commande pour des conservatoires (Montreuil, Sainte Geneviève des Bois, Le Blanc Mesnil) mais aussi pour de l’événementiel (Airbus, Air liquide…). Les rencontres l’ont amenée à créer des conférences dansées autour de divers sujets : La mémoire, du geste usuel au geste dansé, avec Damien Schoëvaërt, biologiste (voir le DVD produit par Recherche en Mouvement),Petites perturbations de l’objet, autour du siège et les Rituels de table avec Odile Nouvel conservatrice au Musée des Arts décoratifs, ou autour de l’objet avec Nathalie Filser, directrice de l’école des Beaux Arts de Metz. Elle travaille aussi souvent en partenariat, avec des plasticiens (Fabienne Leloup, Emmanuelle Carraud).