Gaines savamment mises en couleur qui participent à l’expression des intérieurs « brutalistes »… Serpentins d’eau chaude incorporés dans l’épaisseur du plancher confortant la conception du « plan libre »… Aérothermes et radiateurs qui se transfigurent en partitions ou alors disparaissent dans les interstices des enveloppes… les dispositifs du confort occupent une place centrale dans la conception des intérieurs corbuséens, participant pleinement à la définition de leur spatialité autant que leur ambiance. La démarche de Le Corbusier est à la fois très personnelle et représentative d’une génération d’architectes fascinée par la technique industrielle ; explorer sa relation à la notion de « confort » ouvre des interprétations nouvelles sur son œuvre.
Giulia Marino
Giulia Marino est architecte diplômée de l’Université de Florence et docteure ès sciences de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Elle est enseignante et chercheuse au sein du laboratoire des techniques et de la sauvegarde de l’architecture moderne (TSAM) depuis sa fondation, en 2007. Ses recherches portent sur l’histoire des techniques de construction et des équipements du confort du XXe siècle et les stratégies de sauvegarde et conservation du patrimoine moderne et contemporain. Parmi ses principales publications, citons la monographie consacrée à l’ensemble de la Caisse d’allocations familiales de Paris (Picard, 2009) et le livre sur la restauration de la cité du Lignon (Infolio, 2012). Son dernier ouvrage, le volume Building Environment and Interiors Comfort in 20th-Century Architecture, est paru en 2016 aux Presses polytechniques et universitaires romandes (PPUR). Elle est vice-présidente de Docomomo Switzerland depuis 2015.
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
